"J'ai vécu mon enfance en Languedoc puis dans le Dauphiné. Nous habitions avec mes quatre frères et soeurs dans une maison adossée à l'entreprise familiale, au bord de la Nationale 86. Je me souviens du bourdonnement incessant des voitures et des camions.
Nous avons émigré à Paris avec l'essor de l'entreprise familiale. Mon père était un génie dans son domaine. Son ascension et l'aura qu'il dégageait dans la plus grande simplicité - il était un cévenol endurci- m'ont marqué. Il a d'ailleurs été l'adversaire de mes premiers combats.
J'ai participé au grand chahut des Universités à l'époque du Président Giscard d'Estaing. Leader syndical pendant un temps, j'ai patrouillé dans toutes les universités de France (et noué un réseau d'amitiés toujours actif). J'ai rapidement mélangé les genres: jeune juriste chez le très sélect Pierre Balmain, j'ai assisté de très près à la guerre Mitterand Giscard et écrit l'Orchestre Solitaire, publié en 1986, nominé pour le prix Goncourt.
La profession d'avocat m'a accaparé pendant quinze ans mais m'a permis d'examiner de près les coulisses de trois scandales retentissants: le Lyonnais, l'affaire Crozemarie et la M.N.E.F. Passé le millénaire, je quittai le Barreau. Je plantai mon drapeau à l'extrémité sud des Etats-Unis, à 90 miles de Cuba. De l'eau partout. J'écrivais le Tibétain, l'épopée d'un nageur Tibétain surdoué pendant des Jeux Olympiques en Chine. Ce n'était pas gagné... Mais le roman fut salué par la presse sportive qui lui attribua son prix du livre 2004.
Mes deux enfants, Nina et Ferdinand, poursuivent leurs études au Canada.
Je vis principalement près de Montpellier (retour aux sources) avec ma petite guerrière, Nathalie, qui fait de la vie un bonheur. La Conspiration fut écrite dans notre maison, sur un plateau, dans la garrigue. Le préfet Jacques Dufour y est né; aujourd'hui, je bataille avec lui pour une nouvelle aventure qui se passera en Languedoc Roussillon."